favier
compagnie facettes
juste la fin du monde
[en recherche et en production]
Juste la fin du monde est un spectacle en chantier, cherchant une convergence scénique possible entre la langue de son auteur, Jean-Luc Lagarce, une enquête sociologique et une recherche physique en développement.
je parle,
et cela me donne presque envie de pleurer,
tout ça,
que Antoine habite près de la piscine. »
« Je ne sais pas pourquoi,
[extrait de la scène 3]

collaborat
eur ices
•
•



Aminata Abdoulaye Hama
interprétation
Alice De Cat
création lumière
Alizée Gaie
interprétation

Louis Oudenot
composition musicale

Silvio Palomo
interprétation

Annah Schaeffer
assistanat

Aymeric Trionfo
interprétation



l'actrice Aminata Abdoulaye Hama,
au Théâtre Océan Nord,
au travail lors d'une résidence de création
« Cela se passe dans la maison de la Mère et de Suzanne,
un dimanche, évidemment,
ou bien encore durant près
d'une année entière. »
[première didascalie]
Juste la fin du monde est une histoire de famille, un drôle de retour du fils prodigue.
Louis, un homme de lettres (sans doute parisien et vraisemblablement homosexuel) vient dire aux siens, à “ceux-là” qui vivent encore dans la maison et la petite ville de province où il a grandi, sa mort imminente. Tordues par douze ans d’ab-sence, ces retrouvailles tâtonnent violemment, incapables de choisir entre le reproche et l’amour, le manque ou la joie. Cette “si bonne journée” serait enfin la possibilité de se dire un certain nombre de choses mais dépassés par l’enjeu de l’instant, en toute volubilité, jamais ils n’y parviendront vraiment.
résumé
Laura Ughetto
créatrice costume
Mélanie Zucconi
interprétation
La volonté appliquée de bien dire,
les efforts pour s'élever au-dessus
de sa condition linguistique [...]
Julie Sermon
théoricienne et universitaire

parler
ou
se taire
Juste la fin du monde propose un théâtre du verbe et du silence, où parler et se taire sont plus que jamais une manière d'être au monde, un champ politique, en somme.
L'écriture de Jean-Luc Lagarce, son langage aux apparences quotidiennes, organisent un souffle singulier, insolent et partitionné avec la même rigueur que ne peut l’être la musique. Tout signe de mise en page ou de ponctuation, plus encore qu’ailleurs, est une indication concrète pour le jeu.


suzanne.
Ces petits mots,
[...] ils sont toujours écrits au dos de cartes postales
(nous en avons aujourd’hui une collection enviable)
comme si tu voulais, de cette manière, toujours paraître être en vacances,
je ne sais pas, je croyais cela,
ou encore, comme si, par avance,
tu voulais réduire la place que tu nous consacrerais et laisser à tous les regards les messages sans importance que tu nous adresses :
« Je vais bien
[extrait de la scène 3]
et espère
qu'il en est
de même
pour vous. »
inspirations
& références
Depardon pour l'ensemble des oeuvres traçant le parcours de son objectif à travers les paysages de "province" française
25% Off

raymond
depardon

"Je voulais dire, écrire au sujet de mon père, sa vie, et cette distance venue à l’adolescence entre lui et moi. Une distance de classe, mais particulière, qui n’a pas de nom. Comme de l’amour séparé.
Depuis peu, je sais que le roman est impossible. Pour rendre compte d’une vie soumise à la nécessité, je n’ai pas le droit de prendre d’abord le parti de l’art, Ni de chercher à faire quelque chose de « passionnant », ou de « émouvant ». [...]. Aucune poésie du souvenir, pas de dérision jubilante. L’écriture plate qui me vient naturellement. Celle-là même que j’utili-sais en écrivant autrefois à mes parents pour leur dire les nouvelles essentielles."
Annie Ernaux,
dans son ouvrage La Place
Pierre Bourdieu
sociologue

se nourrir de la richesse de
son analyse dans La Distinction
(critique sociale du jugement)
Didier Eribon
sociologue

lire notamment Retour à Reims
et Réflexions sur la question gay

Édouard Louis
auteur
apprécier les liens qu'il fait fleurir
dans son écriture
entre sociologie et autofiction,
creusant la question de la honte sociale, notamment dans son roman
En finir avec Eddy Bellegueule
nos indis
-pensables
soutiens
Le projet Juste la fin du monde a pleinement bénéficié :
- du soutien indispensable du Théâtre Océan Nord et de son équipe ;
- de la Bourse d'aide à la Recherche, à l'Expérimentation et à la Formation du Service Général de la Création Artistique du ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CAPT) ;
- d'accueils en résidences auprès de la compagnie [e]utopia asbl et du BAMP ;
- du super accompagnement SUITCASE chez Artist Project d'ILES asbl
(merci à Aline Defour & Édith Depaule) ;
- de regards exigeants et enrichissants, notamment ceux de Camille Bono, Clément Thirion, Marine Haulot, Claire Alex, Martine Wijckaert, Isabelle Bats et Vincent Collet.
La première du spectacle aura lieu en janvier 2024, au Théâtre de Liège, qui produit le spectacle et en assure la production déléguée.





